Dannequin Fabrice

L’entrepreneur schumpeterien

 




 Introduction

Au-delà d’institutions comme la propriété privée, le contrat, la concurrence, « mais aussi tous les comportements que doivent suivre les individus sous peine de rencontrer une résistance organisée » [1], Joseph Schumpeter (1883-1950) considère le mouvement comme consubstantiel à la société capitaliste. Il va l’identifier à une ‘force’ : l’initiative individuelle. Celle-ci se matérialise par la figure de l’entrepreneur devenue depuis canonique dans la théorie économique et qu’il développe dès 1911, dans Théorie de l’évolution économique.

L’entrepreneur schumpeterien prend la forme d’une action, l’entreprise c’est-à-dire l’innovation, et d’un agent, l’entrepreneur. Pour tenter de clarifier les propos de Schumpeter, nous qualifierons ce dernier d’entrepreneur-agent, en réservant le terme d’entrepreneur aux deux aspects conjugués (l’entreprise + l’entrepreneur-agent). Loin de se résumer au cow-boy solitaire affrontant les ‘frontières’ et les résistances de la société, ou à l’inventeur génial bricolant dans son garage, l’entrepreneur-agent endosse plusieurs profils dont un des fondements est biologique. Car, si Schumpeter décrit le capitalisme comme un système de sélection sociale qui se transforme, il couple à ce type de sélection une sélection empruntant aux thèses de l’eugénique : tout le monde ne peut devenir entrepreneur. Finalement, la théorie schumpeterienne, loin d’une neutralité ou d’une objectivité que certains lui prêtent, repose sur une vision de l’homme et des hommes : tout le monde ne peut prétendre à une action créatrice, la routine étant la norme pour la masse.

 La fonction de l’entrepreneur : l’innovation

Schumpeter construit une théorie de l’entrepreneur qui ne correspond pas à l’acception usuelle. L’entrepreneur est à la fois une fonction et l’agent exerçant cette fonction. La fonction d’entrepreneur n’est pas la fonction de manager qui « dirige une firme sur une ligne établie » [2], ni la fonction de capitaliste ou plus précisément du bailleur de crédit qui supporte le risque [3] ; il n’est pas non plus, en général, l’inventeur du bien ou du processus introduit [4]. De plus, la fonction endossée par l’entrepreneur-agent n’est ni unique ni durable : mettre en route une innovation requiert une fonction de management, de financement etc. L’entrepreneur-agent peut d’ailleurs accomplir plusieurs fonctions, mais seule l’innovation fait de lui un … entrepreneur.

La vie économique des hommes d’affaires se caractérise par deux attitudes. La première repose sur la routine. Une exploitation ordinaire, une réponse passive, bref une gestion quotidienne : la meilleure méthode, « la plus avantageuse parmi les méthodes éprouvées expérimentalement et habituelle  » [5]. La seconde, l’entreprise, correspond à l’innovation, à la création. Le plus important aux yeux de Schumpeter n’est pas l’existence de nouvelles connaissances, de nouvelles idées, mais leur utilisation dans le monde des affaires. La fonction d’invention et la fonction d’innovation sont séparées, avec la prééminence de cette dernière comme socle du dynamisme économique. Plus généralement, agir conformément à la routine, à des habitudes, selon le canon de l’expérience constitue une norme, un comportement rationnel. Entreprendre, c’est rompre avec tout cela, c’est être capable de remettre en cause le poids du passé, c’est finalement être irrationnel [6]. Or, pour l’individu le plus banal, celui de la foule, des masses, agir au quotidien en allant « contre le courant » s’avère quasiment impossible, puisqu’il faudrait alors réinventer le monde dans lequel nous agissons. La limite cognitive des individus normaux les empêche de penser sous un angle neuf, en dehors des sentiers battus, en dehors du courant. Dès lors, la rationalité des économistes néoclassiques rime chez Schumpeter avec l’action quotidienne, le prévisible, le calculable non pas avec l’entreprise, l’innovation qui se déploie dans l’incertitude et l’opposition.

Néanmoins, répétons-le, l’entreprise requiert d’autres fonctions, elle ne peut se déployer seule. Face au peuple, aux prisonniers du quotidien, aux individus en cage, l’entrepreneur doit s’imposer. L’innovation requiert donc une manipulation des masses, notamment dans les « stades initiaux du capitalisme » [7]. Le consommateur est ainsi « éduqué » par des « techniques psychologiques élaborées de publicité » [8]. Si Schumpeter développe peu cette thématique, John Kenneth Galbraith poursuivra cette voie dans « la théorie de la filière inversée » développée dans le Nouvel Etat industriel [9].

Schumpeter rompt ainsi avec une image idyllique du ‘marché’ où les firmes traqueraient les besoins non satisfaits des consommateurs. Il s’oppose à l’hypothèse des « préférences révélées » : « Les chemins de fer n’ont pas émergé du fait de l’initiative de consommateurs qui aurait élaboré une demande effective en les préférant aux diligences. Les consommateurs n’ont pas non plus pris l’initiative de souhaiter des lampes électriques ou des bas en rayonne, ou des voyages en automobile, en avion, ou d’écouter la radio, ou le chewing gum  » [10].

 L’entrepreneur-agent

Si Schumpeter cite peu d’exemples d’entrepreneurs-agents c’est tout simplement parce que ce n’est pas son objet. Finalement c’est à l’histoire de traquer à travers des biographies, l’acteur qui innove. Loin de se focaliser sur les « grands pionniers », il considère que l’évolution a pour origine l’initiative individuelle, concrétisée par un « essaim », une « troupe » d’acteurs engendrant des « grappes  » d’innovations. Au sein du capitalisme où prédominent des petites firmes, celui du XIXe siècle, les entrepreneurs-agents s’identifient par leur qualité de fondateurs et appartiennent à des familles d’industriels. Par contre, il est moins aisé de les repérer à l’intérieur des grandes organisations, et il est tout « aussi difficile de répondre à la question qui est le leader dans une armée moderne ou qui a réellement gagné la bataille  » [11].

Commençons dans une « première approximation » [12] par évoquer la figure de l’entrepreneur schumpeterien. L’entreprise consiste dans le déploiement « d’un leadership économique » dans des « fonctions de chef » [13]. Or, cette fonction requiert des attitudes et des aptitudes peu fréquentes. Schumpeter évoque ainsi la volonté [14], l’énergie et l’intelligence [15]. Mais également un coup d’œil qui ne procède pas d’une rationalité qui est l’apanage, répétons-le, de la routine, de l’expérience commune, de la gestion quotidienne. L’action ne peut d’ailleurs pas toujours s’expliquer au moment où elle prend forme : « ici tout dépend du ‘coup d’œil’, de la capacité de voir les choses d’une manière que l’expérience confirme ensuite, même si elle ne saisit pas l’essentiel et pas du tout l’accessoire, même et surtout si on ne peut se rendre compte des principes d’après lesquels on agit  » [16]. Bref, «  Une dépense de volonté nouvelle et d’une autre espèce devient par là nécessaire ; elle s’ajoute à celle qui réside dans le fait qu’au milieu du travail et du souci de la vie quotidienne, il faut conquérir de haute lutte de l’espace et du temps pour la conception et l’élaboration des nouvelles combinaisons, et qu’il faut arriver à voir en elles une possibilité réelle et non pas seulement un rêve et un jeu. Cette liberté d’esprit suppose une force qui dépasse de beaucoup les exigences de la vie quotidienne, elle est par nature quelque chose de spécifique et de rare » [17].

Pourquoi entreprendre ? L’entrepreneur schumpétérien, « animé d’une volonté de vainqueur, crée sans répit, car il ne peut rien faire d’autre ». Il rêve de «  fonder un royaume privé ». La joie de créer une nouvelle combinaison fait aussi partie de sa personnalité [18]. Ce qui l’anime se compare avec les sensations ressenties par des sportifs (de haut niveau sans doute) comme au cours d’un combat de boxe, ou bien encore par les militaires. Le profit ne constitue ici guère plus qu’un indice de réussite, d’ailleurs incertain et temporaire.

Néanmoins, ce profil d’entrepreneur-agent ne s’avère pas exhaustif. En effet, les individus décrits ci-dessus sont les leaders d’un « essaim », d’une « troupe » qui fera basculer par agrégation, par la constitution d’une masse critique, le système économique vers autre chose. Plutôt qu’un entrepreneur génial, héroïque, à la Bill Gates, à la Henry Ford bricolant dans leur garage, il faut comprendre l’entrepreneur-agent comme un ensemble d’individus non homogènes se déclinant du plus ‘doué’ au moins ‘doué’ (cf ci-dessous). Une fois la routine bousculée par quelques pionniers, la nouveauté peut s’étendre tout en étant copiée et améliorée [19]. Pour les ‘moins doués’, l’appât du gain constitue un aiguillon non négligeable. Ces derniers peuvent d’ailleurs s’avérer les plus gros gagnants en terme de profits : il n’y a pas chez Schumpeter l’idée d’une rémunération au mérite pour l’entrepreneur.

 L’influence de la biologie : une certaine conception de l’homme et de la société

Si la théorie de Schumpeter procède d’un certain syncrétisme, en parfait représentant de son époque, l’Autrichien accueille d’une manière assez favorable l’eugénisme. Finalement, rien de vraiment original. André Pichot constate ainsi une « parfaite adéquation [des] théories socio-darwiniennes à l’esprit de l’époque » [20].

Dans la théorie schumpeterienne, la stratification sociale procède d’une double sélection : sociale et biologique. Sociale parce que, selon les époques, certaines activités sont valorisées et permettent à des individus d’atteindre ou non des positions élevées. Le capitalisme est un système ouvert. En effet, parmi les dominants, la bourgeoisie, la classe des affaires, ne constitue pas une classe fermée, une quasi caste [21]. Au contraire, cette classe se pérennise non pas par une reproduction interne mais par un apport extérieur. La structure de classes reste identique, mais les individus qui les composent changent. Le capitalisme engendre un déclin de certains individus, de certaines familles, par la concurrence de nouveauté, certaines firmes, certaines activités qui ne se transforment pas disparaissant. Dans l’autre sens, des entrepreneurs-agents venant de toutes les classes, peuvent en réussissant, devenir des bourgeois. Néanmoins, et c’est là qu’intervient la sélection biologique, pour réussir, pour entreprendre, un certain profil est requis. Les aptitudes à l’entreprise ne s’acquièrent pas selon Schumpeter par l’éducation, mais par l’hérédité biologique. Schumpeter s’inspire de la théorie eugénique. Reprenant une thématique biologisant le social, il n’hésite pas à utiliser (entre autres), sans toujours le citer, Francis Galton (1822-1911) et la thématique de la loi normale de distribution des talents. Il écrit ainsi, dans la Théorie de l’évolution économique, une longue note de bas de page [22], que nous reproduisons ici en partie, qu’« un quart de la population est si pauvre de qualités, disons pour l’instant, d’initiative économique que cela se répercute dans l’indigence de l’ensemble de la personnalité morale ; dans les moindres affaires de la vie privée ou de la vie professionnelle où ce facteur entre en ligne, le rôle joué par lui est pitoyable. Nous connaissons ce type d’hommes et nous savons que beaucoup des plus braves employés qui se distinguent par leur fidélité au devoir, leur compétence, leur exactitude appartiennent à cette catégorie. Puis vient la’ moitié’ de la population , c’est-à-dire les ‘normaux’. Ceux-ci se révèlent mieux au contact de la réalité que, dans les voies habituellement parcourues, là il ne faut pas seulement ‘liquider’, mais aussi ‘ trancher’ et ‘exécuter’. Presque tous les hommes d’affaires sont de ce nombre ; sans cela ils ne seraient jamais arrivés à leur position ; la plupart représentent même une élite ayant fait ses preuves individuelles ou héréditaires. (…) Montant de là plus haut dans l’échelle, nous arrivons aux personnalités qui, dans le quart le plus élevé de la population forment un type, que caractérise la mesure hors pair de ces qualités dans la sphère de l’intellect et de la volonté. A l’intérieur de ce type d’hommes, il y a non seulement beaucoup de variétés (le commerçant, l’industriel, le financier), mais encore une diversité continue dans le degré d’intensité de l’’initiative’. Dans notre développement nous rencontrons des types d’intensité très variée. Certain peut atteindre à un degré jusqu’ici inégalé ; un autre suivra là où il l’a précédé seulement un premier agent économique ; un troisième n’y réussit qu’avec un groupe, mais il sera là parmi les premiers. » [23].

Dès lors, comment s’étonner que « l’individu médian (modal) de la classe bourgeoise est, en ce qui concerne ses dons d’intelligence et de volonté, supérieur à l’individu médian de n’importe quelle autre classe de la société industrielle  » [24]. Il n’est dès lors plus besoin d’invoquer un ordre divin, pour légitimer et faire accepter l’ordre social et tout ce qui va avec, puisque les entrepreneurs sont finalement ‘doués’ [25].

Il existe donc un substrat biologique à la théorie schumpeterienne bien présent dans l’air du temps de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle. Substrat qui persistera durant toute la vie de l’auteur : en clair, cette sympathie pour les auteurs eugénistes, notamment dans son aspect héréditariste, est une constante dans son œuvre et non une ‘erreur’ de jeunesse. Nous avons déjà mentionné son admiration pour Galton, la longue citation issue de La théorie de l’évolution trouve encore un écho dans celle-ci rédigée par un Schumpeter plus vieux : « On peut évidemment penser que l’éventail des variations individuelles est très étendu – qu’on songe par exemple aux immenses différences qu’on observe dans les dons mathématiques ou les talents musicaux – et même que la position d’un individu dans la distribution statistique est surtout affaire d’hérédité, sans pour autant penser que les caractères sociologiques pertinents diffèrent en fonction des races. » [26].

 Conclusion

Si Schumpeter adopte une position d’observateur, un tel statut ne signifie pas une observation ‘neutre’. Schumpeter est un ardent défenseur du capitalisme : il voit en lui un système engendrant un progrès social, une baisse de la pauvreté, la paix, propice à la science [27]. Et puis, « Si un médecin prédit que son client va mourir sur l’heure, ceci ne veut pas dire qu’il souhaite ce décès.  » [28]. Or, avec le déclin de l’initiative individuelle qu’il constate, le capitalisme pourrait bien disparaître. Cependant, il n’avance pas des recommandations qui pourraient s’inspirer, ou bien du darwinisme social en prônant un laisser-faire absolu, ou bien dans une logique eugénique en sommant l’Etat de sélectionner les individus les plus aptes à la création économique, à l’innovation. Au contraire, il rejette vertement le recours à certains raisonnements comme caution de certaines politiques. Il ne croit pas à un retour possible du capitalisme du XIXe siècle. On pourrait ainsi le rapprocher d’une position non finaliste (comme Darwin), constatant les transformations de la société pour des raisons où les valeurs, les mentalités jouent un rôle central.

 Bibliographie

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Dannequin Fabrice, « La Dynamique du Capitalisme chez Schumpeter. Quel Héritier pour l’Ordre Capitaliste ? », Les Transformations du Capitalisme Contemporain, OMI/LAME, Faculté des Sciences économiques et de Gestion de Reims Champagne-Ardenne, 31 mars-1er avril-2 avril, 2004.

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Schumpeter Joseph. Alois, Théorie de l’évolution économique. Recherches sur le profit, le crédit, l’intérêt et le cycle de la conjoncture, [1926 seconde édition anglaise], Dalloz, 1935.

Notes

[1] J. Schumpeter, « American institutions and economic progress », [1949] in Joseph. A. Schumpeter, The economics and sociology of capitalism, Swedberg R. (éditeur), Princeton, Princeton University Press, 1991, p 438.

[2] J. Schumpeter, Business cycles. A theorical, historical, and statistical analysis of the capitalist process, volume I, New York and London, Mc Graw-Hill Book Company, 1939, p 102.

[3] Idem, p 104.

[4] Idem, p. 103.

[5] J. Schumpeter, Théorie de l’évolution économique. Recherches sur le profit, le crédit, l’intérêt et le cycle de la conjoncture, [1926 seconde édition anglaise], Dalloz, 1935, p.118-119.

[6] Idem, p. 113-114.

[7] Idem, p 124.

[8] J. Schumpeter, Business cycles…, op. cit., p 73.

[9] J. K. Galbraith, Le nouvel Etat industriel. Essai sur le système économique américain [1978], Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines, 1979, p. 258-265.

[10] J. Schumpeter, Business cycles…, op. cit., p 73.

[11] Idem, p 103.

[12] Idem, p. 130-131.

[13] J. Schumpeter, Théorie de l’évolution économique…, op. cit., p 124.

[14] J. Schumpeter, « The instability of capitalism », The economic journal, 151, vol XXXVIII, september, 1928, p 379.

[15] J. Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, [1947a deuxième édition], Payot, 1990, p 32.

[16] J. Schumpeter, Théorie de l’évolution économique…, op. cit., p 122.

[17] Idem, p 123.

[18] Idem, p 134 et 136.

[19] J. Schumpeter, Business cycles…, op. cit., p. 100-101.

[20] A. Pichot, La société pure. De Darwin à Hitler, Paris, Flammarion, 2000, p 81.

[21] Même si le Moyen Age ne constitue pas aux yeux de Schumpeter une société fermée : « Les principales avenues conduisant vers la promotion sociale et les gros revenus consistaient dans l’Eglise (presque aussi accueillante tout au long du Moyen Age qu’elle l’est de nos jours) et aussi dans la hiérarchie des seigneurs militaires – parfaitement accessible, jusqu’au XIIè siècle, à tout homme physiquement et moralement qualifié et qui ne s’est jamais complètement fermée ultérieurement. » (J. Schumpeter, Capitalisme…, op. cit., p 172).

[22] Ces longues citations visent à insister sur un aspect peu évoqué dans les travaux sur Schumpeter.

[23] J. Schumpeter, Théorie de l’évolution économique…, op. cit., note 1, p 117.

[24] J. Schumpeter, Capitalisme…, op. cit., nbp 1, p 273.

[25] Sur cette fonction des théories biologisant le social lire André Pichot, 2000, op. cit.

[26] J. Schumpeter, Histoire de l’analyse économique. Tome 3 : l’âge de la science, [1954], Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines, 1983, p. 64.

[27] Le capitalisme a ainsi engendré Darwin (J. Schumpeter, Histoire de l’analyse économique. Tome 2 : l’âge classique, [1954], Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines, 1983, note 1, p 96).

[28] J. Schumpeter, Capitalisme…, op. cit., p 90.

Pour citer l'article


Dannequin Fabrice, « L’entrepreneur schumpeterien », dans revue ¿ Interrogations ?, N°2. La construction de l’individualité, juin 2006 [en ligne], http://www.revue-interrogations.org/L-entrepreneur-schumpeterien (Consulté le 19 mars 2024).



ISSN électronique : 1778-3747

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