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Glady Marc

L’approche langagière des dynamiques sociocliniques

 




Si le langage joue un rôle souvent central dans les théories philosophiques, culminant dans le cadre de la philosophie analytique anglo-saxonne ou de la philosophie pragmatique, quelle place occupe-t-il dans les différents programmes d’investigation des sciences sociales [1] ? Est-il pris en compte dans sa spécificité phénoménologique et processuelle et quel statut trouve-t-il dans les modèles théoriques construits par ces disciplines ? Après les travaux de Leimdorfer (2010) qui ont pu montrer la diversité des inscriptions de la question du langage dans les théories sociologiques, nous posons la question de la prise en compte de cette dimension par la sociologie clinique. Cette discipline récente opère un découpage analytique inédit en se proposant d’étudier conjointement les processus sociaux et psychiques qui sous-tendent les constructions sociales et les conduites en société [2]. Quelle place fait-elle du langage ?

Il semble que la conception qu’elle en propose soit quelque peu paradoxale. Alors que le langage est placé est au cœur de la théorie psychanalytique freudienne et surtout lacanienne, et qu’il est le matériau dans lequel se réalisent les processus cliniques et psychosociologiques, il n’a pas fait l’objet d’une théorisation spécifique et n’apparaît pas jusqu’ici comme un thème en soi dans ce champ de recherche. Certes, tout clinicien peut attester du rôle des processus langagiers dans le travail de mise en sens de l’expérience vécue, la pratique d’intervention se constituant précisément en soutien aux déconstructions et reconstructions de significations, permises par les formes de verbalisation. Et il n’est pas d’accompagnement des sujets ou des groupes qui ne se confronte à l’opacité constitutive du langage pour y opérer des formes de dévoilement. Mais, comme question scientifique, la dimension du langage reste absorbée par des objets théoriques (le sujet, l’interaction, les représentations, l’imaginaire) ou par des démarches (la dynamique de groupe, l’entretien, les histoires de vie), sans suffisamment accéder à une thématisation autonome.

Or, si la sociologie clinique analyse les processus qui se nouent à la rencontre des déterminations sociales et des déterminations psychiques, entre reproduction et changement, individu produit d’une histoire sociale et individu créateur de son histoire, objectivité et subjectivité, structures et action sociale (Gaulejac, 1993), elle doit s’intéresser plus frontalement à la question du langage. Avant d’aller plus loin, on différenciera préalablement : le langage comme fonction anthropologique de symbolisation et de communication dans la société, la langue comme organisation réglée d’un code social et culturel étudié par la linguistique et ses diverses ramifications (phonologie, grammaire, rhétorique…) et enfin les discours comme pratiques sociales de production de sens (Angermuller & Glady 2017). L’approche langagière des dynamiques sociocliniques peut alors s’organiser autour des quatre plans d’analyse suivants : a) en tant que matérialité, la langue porte la trace des processus sociaux et psychiques qui la traversent et dont elle constitue un plan d’expression et de médiation ; b) en tant qu’activité énonciative dialogique, le discours articule dans des emboîtements complexes des significations sociales à caractère culturel, idéologique ou institutionnel et un travail de la subjectivité, producteur de significations singulières ; c) dans l’interaction discursive avec le clinicien, thérapeute ou chercheur, les « offres de sens  » (Glady 2003, 2008) de ce dernier sont structurantes des effets socio-cliniques de l’intervention ; d) en tant que pratiques discursives enfin, le langage contribue à la production des rapports sociaux, soit pour réaffirmer des formes de détermination, de domination ou de reproduction sociale, soit pour les déplacer et œuvrer au changement social.

Nous examinons successivement ces quatre plans d’analyse.

 La langue, trace de processus sociaux et psychiques

Donner du poids au langage dans l’analyse socioclinique suppose d’articuler l’observation des formes langagières à une interprétation des processus psychiques et sociaux à l’œuvre. Les travaux qui mettent en œuvre cette démarche avec systématicité sont rares. Les études psychanalytiques cherchent dans le langage les traces du rapport économique ou pulsionnel du sujet à la symbolisation mais s’intéressent assez peu à la caractérisation linguistique des énoncés et encore moins à leur caractère de pratique sociale. Et dans le champ des discourse studies, très peu de travaux se positionnent dans une démarche à la fois clinique, sociologique et linguistique [3].

Bien que souffrant de ces incomplétudes, les travaux de Laurent Danon-Boileau (1987) méritent d’être évoqués. Mettant en relation le système de l’énonciation avec la première topique freudienne (inconscient, préconscient, conscient), l’auteur cherche à analyser les agencements énonciatifs comme des traces de l’affect et de la relation d’objet. Il montre par exemple que les formes logiques du modus et du dictum (désignant respectivement la prise en charge énonciative vs le contenu de pensée exprimé par l’énoncé) peuvent être mises en relation avec le fonctionnement de ce que Freud appelle représentation de mot et représentation de chose. Si certains discours sont “coupés” de toute marque énonciative et absorbés par leur dictum (Danon-Boileau parle d’un dictum sans modus), d’autres discours, dialogiques, sont construits sur des processus complexes de mise en perspective des contenus de pensée : prise en charge, refus de prise en charge, attribution à autrui…

Dans les premiers discours [4], l’objet n’est pas posé comme une réalité indépendante sur laquelle pourraient s’exprimer des opérations de qualification ou de jugement ; la chose est totalement absorbée dans le mot qui la recouvre (ce que Freud appelle prédominance de la relation de mot sur la relation de chose). L’énonciateur disparaît comme support de jugement et ce qui est pensé n’existe pas de façon dialogique mais comme « chose en soi  ».

Dans d’autres discours au contraire [5], la dimension représentante de la représentation de chose n’est pas abolie. Le signe se distingue de la chose qu’il désigne, et le discours donne à voir sa liaison avec l’énonciateur qui le produit [6]. La « scène énonciative  » ne disparaît jamais, même si l’inconscient permute ou déplace les énonciateurs. Dans le texte de Freud sur la Verneinung (« Vous allez penser que je veux vous dire des choses désagréables, mais telle n’est pas mon intention  », « Vous demandez qui cette personne du rêve peut être ? Ce n’est pas ma mère  »), les négations « polémiques  » permettent à l’analysant de formuler un contenu de pensée sans avoir à l’assumer puisqu’il est attribué projectivement au co-énonciateur (analyste). Dénégation et projection s’associent ici pour exprimer un contenu idéel tout en rejetant d’en être l’auteur.

Comprendre comment représentation de mot et représentation d’objet, modus et dictum, contenus-référents et marqueurs d’énonciation s’articulent dans les modes de symbolisation des situations sociales est un enjeu crucial de l’approche langagière en sociologie clinique. Le propre du discours idéologique par exemple est d’être un discours sans modus, sans représentation du cadre interactionnel où il prend son sens, bref un discours qui parle au nom du réel sans montrer qu’il est une construction symbolique d’un sujet énonciateur. Ainsi en est-il du logos gestionnaire, lorsqu’il met en scène le déterminisme des outils ou des procédures en faisant disparaître les acteurs des décisions. Ou du discours économique néolibéral, producteur d’effets d’évidence à travers des procédés comme la désubjectivisation des énoncés, la généralisation qui supprime les repérages énonciatifs, ou certaines nominalisations en position thématique (la mondialisation, la crise) qui naturalisent les processus économiques qu’elles désignent (Guilbert, 2007).

 L’expression de la subjectivité dans le langage, entre contrainte langagière et ressource discursive

Comme l’écrit Bakhtine (Todorov, 1981 : 98), « le discours [du sujet] rencontre le discours d’autrui sur tous les chemins qui mènent vers son objet, et il ne peut pas ne pas entrer avec lui dans une interaction vive et intense ». On ne peut mieux dire l’orientation fondamentalement dialogique de toute production langagière qui se construit toujours à partir d’un déjà-là discursif. Nous vivons dans des univers de discours dans lesquels nous sommes amenés à nous positionner, à travers des processus de reprise, de déplacement, de reformulation d’énoncés préexistants. Cette appropriation discursive est au cœur des processus de socialisation, mais aussi d’individualisation et de subjectivation, puisque nous exprimons à travers le langage aussi bien nos appartenances sociales que nos singularités individuelles (Glady, 1996).

Dès l’enfance, l’investissement de la langue maternelle est le moyen pour l’enfant de prendre place dans le groupe familial et la communauté symbolique qu’il constitue, pour s’affirmer comme sujet. Or ce dialogisme est à la fois ressource et contrainte. Comme le montre Piera Aulagnier dans La violence de l’interprétation (2007 [1975]), le langage oppose à la psyché la puissance d’un ordre culturel, portée par la mère en tant qu’elle en est le porte-parole, qui soutient mais simultanément limite « l’espace où le je peut advenir  ». L’enfant est dans une position de soumission à ce discours maternel, qui exerce sur lui une violence primaire : celle d’une interprétation du monde qui le précède et lui impose notamment un mode de désignation des sentiments et des liens de parenté. Roland Barthes, dans sa leçon inaugurale au Collège de France (Leçon, 1978), ne dit pas autre chose lorsqu’il parle du « fascisme de la langue » et de la « grégarité de la répétition  » du signe. Dès que l’on parle, « on se loge dans la servitude des signes », car « le langage humain est sans extérieur : c’est un huis clos ». Dans ses travaux, Agnès Vandevelde-Rougale (2017) mobilise cette même idée pour montrer la violence qu’exerce la « novlangue managériale  » sur les sujets dans les organisations. S’imposant comme support de socialisation, cette langue contraint leur énonciation et les fragilise en limitant leurs capacités de symbolisation. L’empêchement exercé par le langage sur les processus de subjectivation est également à l’œuvre dans les dispositifs d’assistance ou d’accompagnement des politiques publiques. Comme le montre un numéro collectif de la revue Langage & Société (Glady & Vandevelde-Rougale, 2016), l’appel à la narration biographique et à la subjectivité des usagers s’accompagne de formes de prescription et de normalisation des énonciations, qui instrumentalise la parole sollicitée dans le sens des objectifs administratifs.

Mais le langage fonctionne aussi comme une ressource. Il est un vecteur d’étayage, permis par l’adossement sur la parole d’autrui. Face à la montée de la violence et aux tensions psychiques du travail, Dominique Lhuilier dans Cliniques du travail (2006 : 12) note que « la capacité de réflexivité n’opère pas par un regard directement introspectif, mais passe par la médiation d’un langage sur l’intériorité » : pour aider à résister aux fragilisations psychologiques et sociales, le monde de l’accompagnement a dû développer un corpus autour du stress, du harcèlement, de la gestion des ruptures et des transitions. L’interprétation de l’expérience passe par la reprise de significations communes que chacun peut s’approprier pour donner sens à ce qu’il ressent. À l’inverse, les chercheurs du réseau Langage & Travail dans les années 1990 ont montré que l’absence de discours disponible enfermait dans des déterminismes de classe, rendant impossible par exemple aux ouvriers soumis aux énoncés de prescription d’exprimer leur expérience de travail.

Qu’il s’agisse du discours de la famille, ou d’autruis significatifs du groupe d’appartenance primaire ou secondaire, l’existence d’une parole préconstruite ouvre à des processus d’identification, structurants dans la construction identitaire (Palmade & Palmade 2002). Nous avons pu montrer par exemple comment tout le monde n’était pas égal face à la précarité. Pour contester les effets sur l’emploi de l’économie néo-libérale plutôt que de s’y soumettre ou de s’y adapter, il convient de pouvoir s’étayer sur des ressources symboliques adéquates, en particulier sur la parole parentale, dont la trace se marque dans le dialogisme discursif des entretiens (Glady, 2003).

 Ressources dialogiques, offre de sens et co-construction des possibilités émancipatoires du langage

L’efficacité de l’intervention socioclinique repose sur des déplacements de sens qui déconstruisent et réorganisent les représentations des situations sociales, ouvrant à de nouveaux possibles. Quelques travaux en sciences du langage décrivent les « mouvements de discours » qui font de chaque entretien clinique un événement réorganisateur de l’espace de significations du sujet (Salazar-Orvig & Grossen, 2008). La dynamique interactionnelle liée à la mobilisation de ressources dialogiques joue un rôle structurant dans la production d’interprétations nouvelles. Nous avons forgé la notion d’« offre de sens  » pour rendre compte des effets de repositionnement rendus possibles par l’étayage sur la parole d’autrui. Une offre de sens est marquée dans la structure interdiscursive du langage. Elle atteste de la pertinence d’un énoncé repris et reconnu comme ayant une valeur élucidante d’interprétation des conduites.

L’offre de sens est en premier lieu celle de figures identificatoires dont la parole a marqué la socialisation du sujet et qui ressurgissent dans les développements biographiques de l’enquête socioclinique sous l’effet des interventions de l’enquêteur (Glady 2003). Le sujet découvre la continuité d’enjeux identitaires à l’œuvre sous les répétitions discursives, et celles-ci s’éclairent lorsqu’elles sont rapportées à une/des parole(s) origine(s). Un travail d’élaboration peut alors se faire autour de cette parole. Par extension, l’offre de sens désigne toute proposition interprétative du thérapeute, du clinicien ou du chercheur qui, en reformulant le sens latent du discours du sujet, soutient le travail d’élaboration et de construction de nouvelles représentations (Glady 2014). La dynamique discursive s’inscrit alors dans un double registre de connaissance : celui d’un sens à découvrir à la fois pour le sujet et pour le chercheur-clinicien. La proposition de clarifier les processus psychosociaux en jeu dans la situation sociale évoquée rencontre le désir du sujet d’explorer le sens de son vécu.

Cette dynamique nécessite toutefois un transfert positif du sujet sur la situation d’enquête ou d’intervention, ainsi qu’une « alliance de travail  » (Palmade 1988) avec le clinicien. Seules ces conditions autorisent une levée des défenses et un dégagement par rapport aux pulsions de répétition. A contrario, l’offre de sens du chercheur clinicien peut aussi heurter les défenses construites par la personne et produire des résistances au travail d’élaboration (Glady 2008). L’analyse discursive montre ici que la capacité d’ajustement au système défensif du sujet est décisive dans la qualité heuristique de l’interaction socio-clinique. C’est sur elle que reposent les possibilités d’un dégagement des déterminismes sociaux et psychosociaux et d’une mobilisation des capacités d’agir du sujet.

 Les pratiques discursives entre reproduction sociale et dégagement

Mouvements de discours et offres de sens rendent compte de manière descriptive des potentialités de changement qui s’attachent à l’intervention socioclinique. Or, cette lecture insistant sur les types d’interactions et de pratiques discursives susceptibles de favoriser la découverte de sens inédits et le dégagement de la reproduction ne va pas de soi dans les sciences sociales. Le tropisme déterministe de la sociologie et une certaine vulgate bourdieusienne empêchent de penser aussi le discours comme un opérateur du passage entre détermination sociale et émancipation. Il ne s’agit pas ici de réfuter l’existence de pratiques discursives de domination. Le courant de l’analyse de discours, influencé par les travaux d’Althusser, de Foucault ou de Bourdieu, a démontré empiriquement la force heuristique des hypothèses touchant à la circulation des discours dominants et à l’assujettissement des individus par l’idéologie, que celle-ci emprunte à des formations discursives ou à des habitus. Mais il a trop peu décrit jusqu’ici les composantes émancipatoires du langage, notamment la capacité des pratiques discursives à instaurer une réflexivité qui questionne la domination symbolique ou qui favorise des processus de subjectivation. De même, il ne donne pas encore toute sa place au modèle de l’agentivité (agency), tel que l’ont développé par exemple la philosophe Judith Butler (2004) ou l’historien Jacques Guilhaumou (2012), c’est-à-dire comme un « pouvoir d’agir » marqué dans la dimension intentionnelle des actions langagières, mais qui ne gomme pas l’existence d’une scène d’interpellation qui contraint l’énonciation de la subjectivité.

Cette capacité du langage à ouvrir des possibilités d’action dans des situations pourtant marquées par la contrainte sociale et énonciative s’observe par exemple dans le cadre de la discursivité autobiographique. Comme le montre Christine Delory-Momberger (2009), les récits de vie se multiplient dans le monde contemporain, encouragés par une modernité qui s’impose comme « tyrannie de la visibilité  », pour reprendre les termes de Nicole Aubert et Claudine Haroche (2011), et abondamment mobilisés par les politiques publiques, lesquelles subordonnent leur rôle assistanciel à la production d’une parole sur soi des bénéficiaires. L’analyse discursive montre que cet appel généralisé à la biographisation des mondes vécus conduit souvent au formatage, à la prescription d’éléments de langage destinés à fabriquer, sans doute illusoirement, une image de sujet “entrepreneur de soi-même” et maître de son intégration sociale. Mais l’interpellation du sujet à une place (de chômeur, de réfugié politique, de malade, d’enfant en souffrance, etc.) peut aussi coïncider avec un véritable travail de subjectivation. Des formes d’interactions plus complexes existent, notamment dans le cadre d’une clinique psychosociale de l’accompagnement, où la parole orientée par des objectifs d’insertion n’est pas coupée d’une réflexion sur les conditions de répétition et d’aliénation. À travers les choix discursifs, les formes de catégorisation, la reprise dialogique de normes ou de préconstruits sociaux pour les réinterpréter, les pratiques discursives ont une capacité à reconfigurer les expériences sociales et à soutenir la quête d’autonomie du sujet.

 Bibliographie

Angermuller Johannes, Glady Marc (2017), « La sociologie du langage. Perspectives d’un champ émergent », Langage & Société, n°160-161, à paraître.

Althusser Louis (1970), « Idéologies et appareils idéologiques d’État », La Pensée, n°151.

Aubert Nicole, Haroche Claudine (2011), Les tyrannies de la visibilité. Être visible pour exister ?, Toulouse, Érès.

Aulagnier Piera (2007 [1975]), La violence de l’interprétation, Paris, PUF.

Barthes Roland (1978), Leçon, Paris, Seuil.

Bourdieu Pierre (1982), Ce que parler veut dire, Paris, Fayard.

Bourdieu Pierre (2001), Langage et pouvoir symbolique, Paris, Seuil.

Butler Judith (2004 [1997]), Le pouvoir des mots : discours de haine et politique du performatif, Paris, Éditions Amsterdam.

Danon-Boileau Laurent (1987), Le sujet de l’énonciation. Psychanalyse et linguistique, Paris, Ophrys.

Delory-Momberger Christine (2005), La condition biographique. Essai sur le récit de soi dans la modernité avancée, Paris, Téraèdre.

Foucault Michel (1966), Les mots et les choses, Paris, Gallimard.

Gaulejac (de) Vincent (1993), « Introduction », dans Gaulejac (de) Vincent, Roy Shirley, Sociologies cliniques, Marseille, Hommes et Perspectives, EPI.

Glady Marc (1996), « Répétition et décalage. Le travail identitaire du langage », Education Permanente, 128, 1996/3, pp.71-83.

Glady Marc (2003), « Ressources symboliques face à la précarité », dans Palmade Jacqueline (dir.), L’incertitude comme norme : identités et parcours professionnels, Paris, PUF, pp. 233-267.

Glady Marc (2008), « Destination(s) de la connaissance dans l’entretien de recherche : l’inégale appropriation des offres de sens », Langage & Société, 123, pp. 53-72.

Glady Marc (2014), « Les marqueurs de dégagement dans les entretiens de recherche à caractère autobiographique », Semen, n° 37, pp. 75-92.

Glady Marc (2019), « Langage, société et clinique », dans Vandevelde-Rougale Agnès, Fugier Pascal (dir.), Dictionnaire de sociologie clinique, Toulouse, érès, à paraître.

Glady Marc, Vandevelde-Rougale Agnès (dir.) (2016), « Parler face aux institutions. La subjectivité empêchée », Langage et société, n° 158.

Guilbert Thierry (2007), Le discours idéologique ou la force de l’évidence, Paris, L’Harmattan.

Guilhaumou Jacques (2012), « Autour du concept d’agentivité », Rives méditerranéennes, 41, pp. 25-34.

Leimdorfer François (2010), Les sociologues et le langage, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, Paris.

Lhuilier Dominique (2006), Cliniques du travail, Toulouse, Érès.

Palmade Jacqueline (1988), « L’entretien dans le processus de recherche : une technique de rupture », Connexions, 52/2, pp. 11-40.

Palmade Guy, Palmade Jacqueline (2002), « Identification », dans Barus-Michel Jacqueline, Enriquez Eugène, Lévy André (2002), Vocabulaire de Psychosociologie, Erès, pp. 155-173.

Salazar-Orvig Anne & Grossen Michèle (2008), « Le dialogisme dans l’entretien clinique », Langage & Société, 123, 2008/1, pp. 37-52.

Todorov Tzvetan (1981), Mikhaïl Bakhtine, le principe dialogique, Paris, Seuil.

Vandevelde-Rougale Agnès (2017), La novlangue managériale. Emprise et résistance, Toulouse, Érès.

Veniard Marie, Pechberty Bernard (2015), « Approche pluridisciplinaire d’entretiens non directifs dans l’éducation spécialisée : linguistique et psychologie clinique », dans Canut Cécile, von Münchow Patricia (dir.), Le langage en sciences humaines et sociales, Limoges, Lambert-Lucas, pp. 115-129.

Notes

[1] Nous pensons ici aux différentes disciplines des Sciences humaines : anthropologie, psychologie, sociologie, sciences de la communication, histoire…

[2] Pour une présentation de ce courant de la sociologie, nous renvoyons ici aux différents travaux émanant du Laboratoire de Changement Social à Paris VII et notamment au Dictionnaire de Sociologie clinique dirigé par Agnès Vandevelde-Rougale et Pascal Fugier (à paraître). La présente fiche pédagogique reprend en les développant des arguments présentés dans l’article « Langage, Société et Clinique », de ce dictionnaire.

[3] Parmi quelques exceptions récentes, on peut citer le travail en collaboration d’une linguiste, Marie Veniard, et d’un clinicien, Bernard Pechberty (2015).

[4] Qu’on trouve notamment dans l’activité onirique, hallucinatoire ou chez le schizophrène.

[5] Celui du névrosé par exemple.

[6] Pour le lecteur peu familier avec les théories linguistiques, Danon-Boileau a lu Saussure et Benveniste. Il renvoie donc à la théorie saussurienne du signe mais aussi aux théories de l’énonciation qui élargissent l’analyse à des unités plus larges que la phrase (les discours) et analysent toute parole dans leur rapport à un contexte social.

Pour citer l'article


Glady Marc, « L’approche langagière des dynamiques sociocliniques », dans revue ¿ Interrogations ?, N°25. Retour du religieux ?, décembre 2017 [en ligne], http://www.revue-interrogations.org/L-approche-langagiere-des (Consulté le 19 mars 2024).



ISSN électronique : 1778-3747

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