Mondain Nathalie, Arzouma Bologo Eric
Les suivis de population impliquent un processus de recueil de l’information susceptible d’engendrer une lassitude croissante chez les populations enquêtées. Partant de l’hypothèse que la restitution des résultats auprès des participants à ces enquêtes pouvait résoudre ce problème, notre étude avait pour objectif d’identifier les outils de communication adaptés en vue de rendre l’information diffusée aussi accessible que possible dans deux suivis au Sénégal en tenant compte de leurs contextes socioculturels respectifs. Au fil de l’étude, nous avons été conduits à nuancer cette hypothèse en considérant la restitution comme un acte pédagogique destiné non seulement à faire part des résultats obtenus mais aussi à en faire comprendre les implications sur le moyen et le long terme.
Mots clés : restitution ; éthique ; démographie ; Afrique ; communication.
Demographic follow-ups imply a heavy data collection process which may lead to an increasing weariness among the surveyed populations within these sites. We hypothesized that reporting back the results directly to the participants could solve this problem. Our study’s main objective was thus to identify the communication tools best adapted to make the information understandable while taking into account the social and cultural context within two sites in Senegal. Our fieldwork led us to nuance this hypothesis and to consider reporting back activities more as a learning process allowing the different actors involved in the research to share views on the results themselves and their implications for the long term.
Key words : reporting back ; ethics ; demography ; Africa ; communication
Les suivis de population ont pour vocation à produire des données sociodémographiques et sanitaires dans des contextes où l’on en manque souvent cruellement [1]. Malgré leurs avantages – suivre une population dans le temps afin, entre autres, de mieux connaître les causes de décès et, ce faisant, informer les autorités sanitaires [2], ces suivis posent toutefois des défis à la fois méthodologiques et éthiques. En effet, ces dispositifs de recherche reposent sur un mode de collecte de données contraignant et coûteux puisqu’il s’agit de suivre une population circonscrite dans l’espace pendant une durée prolongée dans son évolution démographique. De plus, les questions posées pour obtenir ces informations abordent des sujets parfois sensibles et personnels puisqu’elles touchent à la fois la vie, la mort, la sexualité, etc. Non seulement il n’est pas toujours simple d’aborder ces dimensions, mais en plus, selon les cultures, certains de ces sujets peuvent s’avérer tabou.
Contrairement à l’anthropologie et à l’ethnographie, la démographie offre peu d’espace pour une réflexion épistémologique sur les catégories de connaissance qu’elle produit et sur les modalités de cette production [3]. Or, le processus d’enquête démographique, avec ses questions fermées et la nécessité pour les participants d’entrer dans une catégorie ou une autre, rompt avec le rapport de communication établi dans le cadre de recherches plus qualitatives et implique donc une rencontre particulière avec l’Autre. Les difficultés rencontrées par les ethnologues dans leurs terrains et largement décrites par ces derniers [4], sont donc exacerbées dans l’enquête démographique, bien que peu discutées par les démographes eux-mêmes [5]. Toutefois, conscients de ces enjeux, ils cherchent à respecter autant que possible les contextes socioculturels en faisant correspondre le sexe de l’enquêteur à celui de l’enquêté, en respectant des périodes de deuil, en s’adaptant aux contraintes saisonnières, etc.
Les suivis démographiques, implantés pour la première fois au Bengladesh et en Afrique de l’Ouest dans les années 1960-1970, se sont multipliés jusqu’à aujourd’hui [6]. Initialement situés dans les milieux ruraux, ils sont de plus en plus fréquents en milieu urbain. À partir d’un questionnaire à l’origine relativement simple ils permettent de recueillir des données démographiques de base suite à des passages répétés auprès de la population recensée faisant partie du suivi (unions, départs, arrivées, naissances et grossesses, décès et causes de décès). Avec le temps, ces questionnaires se sont complexifiés, incluant notamment des dimensions épidémiologiques sur la santé des enfants et des questions relatives à la santé maternelle. Ces sites constituent également des plateformes de recherche pour des équipes externes de chercheurs qui y développent leur propre collecte de données sur un échantillon de la population du suivi. Par conséquent, les risques de lassitude des populations face aux visites répétées des enquêteurs du suivi démographique auxquelles viennent s’ajouter celles des enquêtes ponctuelles constituent une préoccupation récurrente de la part des équipes de recherche qui se succèdent [7]. Toutefois, le taux de refus restant minime et le non refus dans ce cas étant interprété comme un consentement, ce risque de lassitude reste peu documenté.
Un atelier sur l’éthique dans les suivis démographiques tenu à Moundasso au Burkina Faso en 2006, a permis de revenir sur ces préoccupations de manière plus approfondie. Lors de cette rencontre, la question portant notamment sur la restitution des résultats est apparue cruciale et c’est à partir de là qu’est née, avec la collaboration de certaines équipes présentes, l’idée du projet de recherche décrit dans cet article. L’hypothèse centrale est la suivante, à savoir, une procédure de restitution des résultats périodique directement adressée aux populations plutôt que par l’intermédiaire de leurs représentants ou des décideurs politiques locaux comme il est souvent d’usage, permettrait de prévenir chez celles-ci les risques de lassitude. Plusieurs questions de recherche découlent de cette hypothèse :
La restitution des résultats correspond-elle à une attente des populations concernées ?
Quels résultats restituer parmi une masse importante d’informations recueillies depuis des décennies ? Uniquement les évolutions issues des données du suivi démographique ou bien également les résultats des enquêtes ponctuelles ?
Quel format envisager pour une telle restitution, alors que les contextes sociaux et culturels diversifiés impliquent des canaux et modes de communication différenciés et adaptés à des populations peu scolarisées ?
De ce questionnement a résulté un projet financé par le réseau INDEPTH [8], et qui a donné lieu à un travail de terrain préalable à la formalisation d’une démarche de restitution dans deux suivis démographiques au Sénégal. Ainsi, plutôt que d’adopter une démarche d’« éthique de la restitution systématique », le choix a consisté à s’orienter vers une « éthique de la restitution suspensive ou restitution interrogée » [9] selon laquelle restituer devient un acte social en tant qu’il agit sur le monde, plus particulièrement sur le terrain de recherche.
Les suivis démographiques de Niakhar et Bandafassi [10] localisés au Sénégal ont été retenus dans la mesure où leur création date de plusieurs décennies, ce qui permet de mieux appréhender la possibilité de lassitude des populations. Tous deux sont ruraux et gérés par une institution française. Ces sites présentent des caractéristiques particulières (tableau 1) qui les distinguent malgré un dispositif de recherche similaire, ce qui permet d’enrichir l’analyse.
Le site de Bandafassi est très isolé et fortement diversifié du point de vue ethnolinguistique et donc des pratiques socioéconomiques et culturelles. Niakhar, par contre, est relativement homogène culturellement et socio-économiquement. Le dispositif de collecte entre les deux diffère, puisqu’à Niakhar il est basé sur des visites répétées au cours d’une même année d’agents de terrain vivant sur place, alors qu’à Bandafassi il repose sur la visite annuelle d’un chercheur de l’institution gérant le site et qui vient recueillir les informations démographiques rassemblées par des informateurs villageois durant l’année dans leur village. Ce chercheur, étranger à la zone d’étude et le plus souvent non national, recourt à des interprètes locaux. C’est seulement au cas où un décès est rapporté que le chercheur fera une visite au ménage où l’évènement a eu lieu afin de procéder à l’autopsie verbale (AV).
Les autopsies verbales, pratiquées dans les deux sites, consistent à rendre visite aux proches d’une personne décédée et à retracer avec l’une d’elles le processus ayant conduit au décès, comme la maladie, le parcours thérapeutique, les circonstances du décès, etc. Dans plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne les autopsies verbales permettent de pallier les lacunes des procédures d’enregistrements des décès. Il s’agit donc d’outils précieux pour identifier les causes des disparitions et ainsi mieux orienter les interventions sanitaires.
Tableau 1 : principales caractéristiques des sites de Niakhar et Bandafassi au moment du projet [11]
Caractéristiques | Niakhar | Bandafassi |
Institution | Institut de recherche pour le développement/IRD (France) | Institut national d’études démographiques/INED (France) |
Recensement initial | 1983 | 1980 [12] |
Nombre de villages composant le suivi | 30 | 42 |
Nombre d’habitants au 1er janvier 2006 [13] | 35000 | 12000 |
Groupes ethniques | Sereer | Peulh, Bedik, Malinké |
Religion | Musulmane Chrétienne Animiste | Musulmane Chrétienne Animiste |
Informations recueillies | Evénements vitaux, autopsies verbales, enquête sur les ménages, scolarisation | Evénements vitaux, autopsies verbales, enquête sur les ménages |
Fréquence des passages [14] | Trimestriel | Annuel |
Enquêteurs [15] | Permanents, locaux | Chercheur de l’INED avec interprètes locaux |
Personnes enquêtées | Le chef de chaque ménage ou son représentant | L’informateur villageois et, en cas de décès, les proches de la personne décédée |
Notre terrain a donné lieu à un corpus d’entretiens individuels et des groupes de discussion réalisés auprès d’hommes et de femmes incluant des notables locaux tels que chefs de village, agents de santé et personnels éducatifs (tableau 2). Le travail a été réalisé avec la collaboration des équipes d’enquêteurs et d’interprètes locales sous couvert de l’approbation des responsables des différents suivis. Une information recoupant plusieurs angles de vue, à la fois celui des populations et des enquêteurs, a ainsi pu être recueillie. Un échange plus informel a été privilégié en réduisant « au maximum l’artificialité de la situation d’entretien et l’imposition par l’enquêteur de normes méta-communicationnelles perturbantes » [16]. Par conséquent, le choix a été fait de procéder par prise de notes plutôt que par enregistrement. Les entretiens ont été systématiquement réalisés par le chercheur avec le même assistant-interprète afin d’assurer une meilleure complétude des notes. Une analyse thématique basée sur des fiches-synthèses d’entretien étayées ou non par des citations transcrites en style direct a été réalisée. C’est pourquoi dans l’exposé de nos résultats nous recourons peu à des verbatims.
Si la totalité des villages de la zone de Niakhar a été couverte, un échantillon raisonné de ceux composant la zone de Bandafassi à été constitué pour des raisons géographiques et logistiques. En effet, Niakhar est facilement accessible à partir de Dakar, la capitale, ce qui n’est pas le cas du site de Bandafassi, situé au sud-est du pays avec des villages éparpillés dans un territoire montagneux souvent inaccessible en saison pluvieuse. Vingt-six villages sur les quarante-deux composant la zone ont donc été sélectionnés en vue d’assurer une représentativité ethnique et géographique (très éloigné, plus central et proche des axes de communication).
Tableau 2 : Nombre total d’entretiens réalisés dans chaque site entre 2006 et 2007
Entretiens individuels [17] | Groupes de discussion [18] | |
---|---|---|
Niakhar | 57 | 57 |
Bandafassi | 0 | 26 |
Dans la section qui suit, nous abordons tout d’abord les perceptions des répondants quant aux questions qui leur sont posées depuis plusieurs années, puis leurs motivations à répondre et leur point de vue sur des activités de restitution
Dans nos entretiens, nous avons cherché à capter la perception des enquêtés face aux questions qui leur sont posées systématiquement depuis des années de manière à identifier les thèmes qui les interpellent en particulier, et ce afin de ne pas décider a priori ce qui doit être restitué. Deux grands types d’attitudes par rapport aux questions ont émergé, à savoir, celles qui sont incomprises et celles qui sont gênantes. À Niakhar, la première catégorie de questions concernent celles du suivi démographique, notamment celles portant sur les mouvements de population (migrations, visites, départs) et sur la composition des ménages. Les enquêtés ne voient pas pourquoi on leur demande les mêmes choses quatre fois par an : « Ce qui étonne les gens c’est quand ils [les enquêteurs] viennent ils demandent tous les habitants de la concession, sont ils présents ? Si absents on demande la date de départ et on se réfère à des événements spécifiques pour établir cette date. Pourquoi cherche-t-on à savoir où vont les gens ? » (jeune femme, groupe de discussion, village de Lambanem). Parmi les questions gênantes, il importe de distinguer entre celles qui font partie du suivi démographique et celles qui relèvent d’enquêtes ponctuelles. Ces enquêtes, dont les thématiques se répètent et portent souvent sur des sujets sensibles, marquent la mémoire des habitants et reviennent dans les discussions soulignant la difficulté pour eux de distinguer entre les questions du suivi et celles de ces études. Parmi celles-ci, nous avons noté en particulier les enquêtes sur la santé. Ces dernières ont suscité différentes réactions. Positives lorsqu’elles ont impliqué une prise en charge, des vaccinations, etc. Plus négatives lorsque basées sur des essais cliniques (avec des prélèvements sanguins en général) car les populations n’ont pas pu faire le lien entre ces actes et les résultats auxquels ils ont donné lieu. Bandafassi constitue un lieu particulier du fait de son isolement géographique et du mode de collecte annuel. Tout d’abord un réel étonnement de la part des informateurs villageois se manifeste quant aux questions qui reviennent d’année en année. Mais avec la fréquence réduite des visites, c’est une perte d’intérêt de la population qui s’exprime par le fait qu’ils voient la venue annuelle de l’enquêteur comme une « habitude » : « Quand ils viennent, il y a les salutations et ils disent qu’ils viennent comme d’habitude poser des questions sur la démographie. C’est devenu une habitude » (groupe de discussion, jeunes hommes, Bandafassi). Malgré la présence de dispensaires et d’un hôpital moderne depuis quelques années, la vulnérabilité sanitaire des résidents de la zone reste importante notamment concernant la santé maternelle et celle des enfants. Il en résulte pour tous les habitants des attentes fortes en matière d’assistance sanitaire. Aussi, leur incompréhension est-elle particulièrement manifeste vis-à-vis des autopsies verbales pratiquées dans le cadre du suivi. Il ne fait aucun sens de « faire le film de l’agonie de son enfant » (expression employée par l’assistant-traducteur) si aucun soutien concret ne suit. Ainsi, l’approche de l’enquêteur vers la concession devient alors synonyme de rappel du malheur qui explique certains comportements de rejet : « Il y a des problèmes avec les AV. On a posé des questions à une femme sur le décès de son enfant. Elle a refusé de répondre. On a dû passer par l’ASC [agent de santé communautaire]. La femme disait qu’elle ne voulait pas se rappeler. Elle a quand même fini par répondre mais ce n’était pas sa volonté » (agent de santé communautaire ; village bedik isolé). Les AV constituent donc un aspect sensible du suivi, de même que les enquêtes ponctuelles portant sur la santé. La dernière enquête réalisée dans cette zone, juste avant notre propre terrain, était encore gravée dans les mémoires et les participants ont manifesté leur mécontentement à l’égard de certaines questions, notamment celles cherchant à établir une relation entre les moyens économiques du ménage et les comportements en matière de recours aux soins. Cette attitude concorde avec celle observée à Niakhar où les questions sur les biens des ménages suscitent souvent de vives réactions. Ces questions sont en effet souvent mal perçues parce qu’elles poussent les répondants à faire une sorte d’étalage de leur précarité économique sans pour autant qu’une solution ne leur soit apportée d’une part, et parce qu’elles touchent souvent des tabous ne permettant pas à certains groupes ethniques d’exposer l’ampleur de leurs biens (le bétail pour les Peuls par exemple) d’autre part. Finalement, dans les deux sites, le principe même du suivi longitudinal reste incompris, ce qui finit par créer une perte d’intérêt. Confirmant des expériences de restitution réalisées ailleurs [19], les répondants souhaitent une explication pour chaque thème abordé témoignant de leur aspiration à « connaître » liée à leur étonnement face à la répétition du processus. Toutefois, une attention particulière à Bandafassi devrait porter sur les objectifs des autopsies verbales. Enfin, il apparait crucial de s’assurer de bien distinguer les activités du suivi démographique et celles des enquêtes ponctuelles, les deux étant souvent amalgamées par les habitants.
[1] Gendreau F., « L’investigation démographique en Afrique », Population, n°4-5, 1977 p. 901-911.
[2] Adjuik et al., « Cause-specific moratlity rates in sub-Saharan Africa and Bangladesh », Bulletin of the World Health Organization, 84, 2006, p.181-188
[3] N. E. Riley Nancy et J. McCarthy, Demography in the age of the postmodern, Cambridge University Press, 2003.
[4] D. Cefaï, P. Costey, E. Gardella, C. Gayet-Viaud, P. Gonzalez, E. Le Méner, et C. Terzi, L’Engagement ethnographique, Paris, Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2009. D. Fassin, « Répondre de sa recherche. L’anthropologue face à ses « autres », in Les politiques de l’enquête. Épreuves ethnographiques, D. Fassin et A. Bensa (dir), La Découverte, 2008 p.299-322.
[5] Kertzer D. I. et T. Fricke, Anthropological Demography. Toward a New Synthesis, The University of Chicago Press, 1997
[6] Cantrelle P., « Etude démographique dans la région du Sine-Saloum (Sénégal). Etat civil et observation démographique », Travaux et Documents de l’ORSTOM, no 1, 1969, 121 p. Phillips et al., “The Demographic Impact of the Family Planning—Health Services Project in Matlab, Bangladesh”, Studies in Family Planning 13(5), 1982, pp. 131-140
[7] V. Delaunay, « Apports et limites de l’observation continue. Le suivi de population de Niakhar au Sénégal », in BAYA B., WILLEMS M. (éd.) L’apport des approches renouvelées pour l’analyse du début de la transition démographique. Paris : Ceped (Les documents et Manuels du Ceped n°13), 2002, 138 p.
[8] Ce réseau rassemble l’essentiel des sites de suivi démographiques existant dans le monde, soit 42 sites répartis dans 19 pays ; parmi eux 29 membres se trouvent en Afrique ; .http://www.indepth-network.org/
[9] B. Bergier, « Le versant éthique de la restitution » (chapitre 9), in Repères pour une restitution des résultats de la recherche en sciences sociales, B. Bertrand, L’Harmattan, 2000, p. 253-272.
[10] Pour une description des deux sites, consulter le site de INDEPTH-network ainsi que E. Guyavarch, « En Afrique, des suivis de population sur le terrain pour mieux saisir les tendances démographiques », Population & Sociétés (Bulletin mensuel d’information de l’Institut national d’études démographiques), no 433, 2007.
[11] Au moment où notre projet s’est déroulé (de 2006 à 2008) la gestion du site de Bandafassi revenait à l’Ined. Elle a depuis été transférée à l’IRD.
[12] Il s’agit du recensement comprenant l’ensemble des villages actuels. Le site en tant que tel date de 1974. Duthé et al., « La détermination des causes de décès par autopsie verbale : étude de la mortalité palustre en zone rurale sénégalaise », Document de travail 150, Ined, 2008.
[13] Nous fournissons ici les effectifs en cours l’année du projet. Au 1er janvier 2011 Niakhar comptait 42192 habitants. Les chiffres pour Bandafassi ne sont pour l’instant pas encore accessibles.
[14] Il s’agit de la fréquence des passages au moment de notre étude, en 2006. Cette fréquence a varié au cours du temps selon les financements disponibles.
[15] Il s’agit ici des agents faisant passer le questionnaire démographique auprès des populations. Dans le cas de Bandafassi où le passage est annuel, ce sont des chercheurs de l’institution gestionnaire du site accompagnés par des interprètes locaux qui se sont chargés de cette collecte d’informations.
[16] J.P. Olivier de Sardan, « La politique du terrain. Sur la production des données en socio-anthropologie », in La rigueur du qualitatif. Les contraintes empiriques de l’interprétation socio-anthropologique, J.P. Olivier de Sardan, Academia-Bruylant, 2008, p. 39-104.
[17] La présence continue de l’assistant de recherche dans la zone de Niakhar a permis la réalisation d’un nombre conséquent d’entretiens individuels en plus des entretiens de groupe. Le séjour à Bandafassi étant limité dans le temps, le chercheur et l’assistant ont privilégié les entretiens de groupes afin de capter un éventail large de points de vue. Toutefois, l’interprétation de ces entrevues a été enrichies par leur immersion dans le milieu et les conversations informelles avec les interprètes et hôtes dans les différents villages visités.
[18] Les groupes de discussion ont été réalisés auprès d’hommes et de femmes pris séparément ou ensemble dans des groupes mixtes.
[19] M. Lesclingand et V. Hertrich, Quand la population change… Une présentation des résultats de recherche au Mali, INED, Paris, 2007. Laurens S. et F. Neyrat, Enquêter : de quel droit ? Menaces sur l’enquête en sciences sociales, Paris, Le Croquant, 2010.
Mondain Nathalie, Arzouma Bologo Eric, « La restitution des résultats dans les suivis démographiques en Afrique subsaharienne : au-delà de la norme éthique, un souci pédagogique », dans revue ¿ Interrogations ?, N°13. Le retour aux enquêtés, décembre 2011 [en ligne], https://www.revue-interrogations.org/La-restitution-des-resultats-dans (Consulté le 6 décembre 2024).